Aïda


Par Toscarenzo


Avant son arrivée

H'Aïda à l'élevageJ'attends Aïda, qui va arriver chez nous, et dans notre groupe d'amis, avec quelques jours d'avance sur Hanshu.

Je me suis libérée depuis un moment du regard des autres vis-à-vis de mes chiens, donc je l'attends sereinement ; mais bien sûr, j'y pense.

Je connais l'élevage où nous allons la chercher. Nous irons la découvrir en fin d'après-midi, régler tous les problèmes administratifs, passer un moment avec l'éleveur, (un achat de chiot, ce n'est pas comme acheter un crayon ou une chaise... le lien humain, et la confiance, c'est important). Et comme nous avons un long trajet, nous la prendrons au matin, juste avant de partir.
Pour le voyage, mon mari la prendra sur ses genoux ; nous sommes allés chercher plusieurs chiots déjà, et quand on part en voiture, malgré les caisses prévues, ils se sont toujours retrouvés sur nos genoux. Comme nous serons deux, pas de problème.

Que prévoyons-nous encore ? des vieux tee-shirts que nous allons porter prochainement, pour bien les imprégner de notre odeur ; ils accompagneront la pitounette pendant le voyage, afin qu'elle s'habitue à ce nouvel environnement olfactif... et ce seront ses doudous...
Tout comme pour Hanshu, nous privilégions l'approche, la connaissance, par le sens le plus utilisé par le chien, l'odorat... Ce petit bout de chou va quitter son univers brutalement, et devoir découvrir le nôtre... Nous ne lui enlèverons pas ses odeurs (pas de bain), mais nous allons l'inviter à découvrir peu à peu les odeurs de son nouvel environnement.
J'ai la voix qui porte, je vais essayer de la mettre en sourdine, pour une approche en douceur...

Tout comme pour Hanshu, pas de jouets sonores ou mous. J'ai déjà récupéré une tige en plastique archi dur (une épingle ne peut pas s'y planter), une boule de flotteur... et puis elle se constituera son trésor.

Elle aura une grande corbeille en plastique où elle ira dormir si elle veut ; et on la déplacera en fonction de ses choix ; il y a aussi un matelas ; et puis des tapis. Elle choisira.
En revanche, j'ai préparé de vieux draps à étendre sur le carrelage au départ. Les chiots n'ont pas encore une bonne maîtrise de leurs 4 pattes, et ils dérapent facilement sur le carrelage, ce qui peut être mauvais pour leurs articulations et leur croissance. Autant éviter si possible les handicaps futurs.

Et puis Darwin a 3 ans et demi, même gros toutou ; il a l'habitude de rencontrer régulièrement d'autres chiens, ou des chiots... je vais le laisser faire. Je ne peux rien prévoir, sauf que la mistinguette aura intérêt à comprendre vite, car Darwin n'aime pas l'excitation !

Départ de l'élevage

Lorsque nous sommes allés à l'élevage, les éleveurs nous ont d'abord fait faire le tour de tout leur élevage. Nous avons pu voir les parents de Darwin, et les parents d'Aïda. Je trouve que c'est un très bon point. On peut apprécier leur travail, les conditions de vie. Je ne connaissais pas les parents de la petite, mais on a eu le coup de foudre pour le père et pour la mère, superbes et très sympas.

Ensuite, nous avons découvert  "notre" petite merveille... (tous les chiots sont de pures merveilles !! lol). Elle était dans un parc rond, avec son frère, dans l'herbe (elle était l'avant-dernière à partir). Là, nous avons déjà pu admirer la vivacité (et la pugnacité) de la boubounette ! rude avec le p'tit frère !

Nous sommes venus la chercher pour l'emporter avec nous le lendemain matin, au moment du départ, on avait environ 7 heures de route.
Mon mari a pris la petite sur les genoux, avec le tee-shirt imprégné de notre odeur (pas possible à l'élevage, elle était avec son frère, donc, inutile).

Tranquille comme baptiste. Au départ, elle a un peu chouiné (ce qui a alerté Darwin, qui serait bien venu faire un tour devant.. mais la voiture l'endort, alors, pas de problème), caresses longues et tendres, et elle a pris possession de son petit domaine, les genoux de mon mari...

1° observation : J. (mon mari), commençait, par pur réflexe, à lui dire "non", gentiment, certes, mais sur un ton impératif, quand elle cherchait à élargir son territoire. "Non, reste là" etc. donc, on s'est repris, et rappel des signaux compréhensibles pour la boubounette, caresses, bras bien placés, etc. et SILENCE. Sauf pour dire des petits mots d'amour tendre, d'une voix douce...Rencontre entre Darwin et Aïda

Nous avons trouvé un coin sympa en forêt pour faire faire connaissance aux 2 poilus. Darwin en laisse est arrivé après Aïda, ce qui lui permettait déjà de sentir son odeur, je pense, et surtout, de se détendre en sortant de voiture. Rencontre calme et paisible, on a donc libéré Darwin. Quand Aïda a commencé à reprendre du poil de la bête, on a senti Darwin tendu et observateur. On a passé un petit moment séparé, puis on a rembarqué tout le monde dans la voiture.

2° observation : Darwin "sentait" quelque chose. Comme disait Dédé, "si toi tu ne sais pas, lui, il sait !"
 

Premiers contacts à la maison

Darwin et Aïda dans le jardinArrivés à la maison, on a d'abord sorti Aïda dans le jardin (qui n'est pas grand, mais immense pour elle, encore...), et on a laissé Darwin la rejoindre. Tout a bien commencé, mais Darwin a voulu continuer une inspection que la nénette n'a pas acceptée. Elle a commencé à râler, il l'a pincée (je rassure toute le monde à l'avance, malgré la séance qui a suivi, il n'y a aucune égratignure...), et que fait-elle ??? elle se retourne et attaque Darwin... qui bien sûr, en remet une couche ! nous, au départ, on a essayé le "tu laisses ?", mais c'était trop tard ; on a essayé les déplacements, niet. Alors, on s'est éloigné, et on a pensé qu'elle allait lâcher et se soumettre... mais non ! à chaque pincement de Darwin, elle répondait ! et vaillamment ! Au bout de quelques minutes, Darwin a abandonné les pincements pour le dialogue vocal ; mais apparemment, les explications de texte n'étaient pas assez précises, et chaque fois que nous pensions (nous, au loin, spectateurs cachés mais attentifs) qu'elle allait enfin se soumettre, elle répondait, et lui repinçait, puis aboyait et rebelote... Au bout d'un temps qui nous a paru très long, trop long, on s'est dit qu'on ne pouvait pas faire partager ça à tout le quartier, ni à cette pôv' petite, (qui nous avait drôlement impressionnés !!!) et on les a séparés.

3° observation :

- Darwin, de toute évidence, a des raisons justifiées de vouloir donner dès le départ des limites à cette chipounette. Mais comme on l'a déjà constaté, il ne sait pas le faire ! Il a raison dans l'analyse, tort dans l'action ! Tosca aurait donné une baffe, retourné la criarde et mis sa tête au-dessus de son corps jusqu'à ce qu'elle se taise et se soumette (comme elle l'a fait plusieurs fois avec Domino, et plusieurs autres, dont Darwin...) et la petite aurait appris ce qu'elle aurait dû avoir le temps d'apprendre, le respect des aînés !

- Aïda a du cran ! Mais il va falloir qu'elle canalise et choisisse les bons motifs !

- On voit là le problème du bébé vendu à 2 mois. Aïda vient d'un élevage sérieux, pas d'excitation, environnement respectueux du chiot et du chien. Mais on a vu Aïda lutter avec son frère. Si elle avait pu continuer cette vie encore 2 ou 3 semaines avec toute sa fratrie, sous la houlette de la mère, je pense qu'elle aurait mieux appris les limites et risques de la vie en société... là, elle affronte Darwin comme si c'était son jeune frère, et au cours de nos balades dans le jardin, je sens qu'elle recherche la "bagarre" avec le bas de nos jeans comme elle faisait avec ses frères et soeurs ; pas du tout agressivement, bien sûr, mais comme 2 copains se mesurent !!
C'est une attitude tout à fait normale pour un chiot de 2 mois, et il faut en tenir compte...
Mais comme me l'a rappelée une amie éleveuse, la législation était aussi un progrès pour protéger contre les chiots vendus avant les 8 semaines, ce qui existait...
Renzo (mâle de 2 ans) avait très bien accueilli Tosca, mais nous avions eu Tosca à 3 mois...
Darwin n'avait que 2 mois, mais il était accueilli par une femelle, Tosca, qui a fait ses preuves comme "éducatrice"...

- Malgré ce problème "situationnel" observé, je sais bien que lorsque la petite ne sera plus une petite, qu'elle ne risquera pas d'être blessé par un coup de patte anodin du "gros", ils se débrouilleront sans nous, et je ne doute pas qu'ils seront inséparables ; c'est simplement pour nous une question d'organisation entre tous les 2, pour ne pas renforcer l'un ou l'autre, pendant quelque temps.
 

Marche à suivre actuelle

Là, je vais dire ce que nous prévoyons (mais nous n'avions rien prévu de tel, donc, nous improvisons...) :

- Nous séparons Darwin et Aïda. En fait, Aïda a élu domicile spontanément dans la 2è véranda. Nous lui donnons à manger là, il y a une corbeille qu'elle a adoptée. Elle y a passé la nuit, sans un gémissement, dormant du sommeil du juste. Ce matin, on l'a réveillée en sortant Darwin. Cette 2è véranda donne sur une sorte de patio/cour centrale, on se voit réciproquement. Darwin reste dans ses locaux habituels (maison).

- Nous sortons Darwin et Aïda ensemble dans le jardin quand nous "sentons" la petite assez calme, et nous arrêtons la "balade" quand nous sentons que l'un ou l'autre va se fixer, ou s'exciter ; anticiper pour arrêter sur un moment positif ! micro-progrès !!!

- Aujourd'hui, la petite a inspecté la 1ère véranda, la cuisine et la salle à manger pendant que J. allait promener Darwin. Je lui ai aussi mis pendant quelque temps sa corbeille dans la 1ère véranda, pour qu'elle laisse ses odeurs, et se familiarise peu à peu à ses nouveaux locaux, elle n'a pas fini d'inspecter les recoins de notre petit jardin...
Nous allons ainsi alterner les "occupations" de territoire, pour qu'elle laisse ses odeurs ici et là, et qu'elle découvre tranquillement son nouvel espace. On voit bien à sa démarche qu'elle n'a pas la même allure quand elle est dans un espace qu'elle a déjà abordé et un espace qu'elle découvre, là, elle rampe presque, nez au sol...

- Nous accompagnons alternativement l'un ou l'autre, pour garder à Darwin sa place (nous l'aimons tant, il est génial) et offrir à cette petite perle la place qu'elle mérite !
Mais pour l'instant, Darwin étant sentimentalement très proche de moi, je reste à ses côtés quand nous les accompagnons ensemble dans le jardin, et J. reste aux côtés de la petiote (c'est lui qui l'avait tout le temps dans les bras pendant le voyage, et l'on sait bien que les "papas" sont fous de leur "fille" !!). Ensuite, on alterne.

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À mi-journée, 2 balades "positives".


Aïda - 24 heures après, premier regard !

Qu'il est important d'observer dès le départ. Avec nous, c'est une peluche ! on fond ! Heureusement qu'on a Darwin pour voir qu'elle est aussi une chienne de caractère ; je ne voudrais surtout pas "casser" ce beau caractère !

Dur de ne pas parler, on croit toujours se faire comprendre dans la langue de Molière !!! mais Chichounette nous suit, (problème, on ne voudrait pas lui marcher dessus... je pense à Hanshu qui doit être beaucoup plus petite ! bon courage, Catchuwoman !)... elle découvre les plantes du jardin... quand elle vise une fleur que j'aimerais bien conserver, je bifurque, elle me suit. Pour l'instant, je commence à dire, "c'est bieeeen laisse...", à chaque bonne occasion ; mais quand elle s'attaque aux pissenlits, je la laisse faire... j'espère qu'elle deviendra une bonne assistante !!! J'ai aussi commencé (instinctivement, rituel/automatisme appris avec Dédé) à dire "tu attends ??, je reviens..." chaque fois que je la laisse.

On a aussi tendance à appeler... mais on se reprend (tourner 7 fois sa langue dans la bouche avant de parler, ça aide !!). Comment pourrait-elle apprendre son nom, comprendre notre invitation en 24 heures ??? et même plus ??? Alors on se positionne, de profil, et départ, elle suit. Restera à mettre les mots, plus tard. D'abord, apprenons, nous, à nous comprendre gestuellement...

Elle a sûrement été fatiguée (et chamboulée) par le voyage. Ce matin, quand je l'ai vue s'exciter et ne pas se reposer, je l'ai mise dans sa véranda, et elle s'est enfin posée dans sa corbeille ; pas encore longuement, mais c'était déjà ça. Cet après-midi, je n'entends rien, elle a le jardin, les 2 vérandas, elle doit dormir quelque part, comme Darwin le fait dans la cuisine.

Ah, encore ! nous avons été témoins de 3 ou 4 pipis dans l'herbe ! Bien sûr, à chaque fois, félicitations joyeuses et chaleureuses !! (et ignorance du reste, dans la véranda ; on a essayé les journaux, elle n'a rien déchiré, donc on va recommencer car le ramassage est plus simple, donc on n'est moins enquiquiné).

Ce soir, je la présente à son docteur. Comme pour ma rencontre avec les éleveurs, c'est pour moi un geste de politesse vis-à-vis de notre véto. Et puis, j'irai la peser chez lui de temps en temps, pour qu'elle s'habitue aux locaux.

À suivre !

2° jour d'Aïda dans sa nouvelle famille haut de page

Ce matin, nous avons retrouvé une amie avec ses 3 chiens, plus la chienne de sa fille, en vacances, en terrain neutre.
Je comptais sur eux pour faire une analyse plus "objective" de la louloute.

Ness et Aïda- L'attitude de Ness, le "vieux" noiraud de 12 ans, a montré que Darwin n'avait pas tort. Il est allé immédiatement "mater" la petite, mais comme c'était très bien fait, fermement mais calmement, elle n'a pas bronché, pas osé répondre.

- Ensuite, Ness a accompagné la petite, et veillé sur ses rencontres avec les autres poilus. Belem, toujours un peu brutasse comme Darwin, Vedika, indifférente, et enfin Chaïa, qui était très "speed" petite, et qui fait des progrès magnifiques, aucun problème. La petite, d'abord intimidée, restait dans nos jupes, ou plutôt près de nos bottes. Puis elle s'est insérée dans le groupe, ce qui montre bien son petit caractère courageux.

- Nous avons alors libéré Darwin, encore dans la voiture... (ne jamais aller trop vite, prendre son temps...). Et là encore, Ness a été un auxiliaire fabuleux. Depuis que nous nous baladons ensemble, Ness a appris bien des choses à Darwin, et entre autres à le respecter ! (malgré la différence de poids et de corpulence, grâce au mental !). Là, il l'a accueillie, et pendant un bon bout de temps ne l'a pas lâchée, surveillant tout autant la petite que le grand. À un moment, les 2 lascars (Ness et Darwin, les 2 mâles de la mini-troupe), sont partis en vadrouille... même sérénité au retour...

Aida, Ness et Belem

Nous avons marché très, très lentement, restant souvent sur place, ce qui permettait à la petite de déambuler comme si elle avait été dans le jardin.
Mais que d'observations : une fois de plus, le travail des autres chiens est bien plus "compréhensible" entre eux que nos exhortations !!
Ce matin, Ness a montré son autorité : compétence situationnelle. Il y a quelques années, on n'aurait pas supposé tout le potentiel de Ness. Mais au cours de nos balades, on a vu peu à peu des choses... et ce matin, c'était éclatant ! Quant à la petite, elle suit nos pas, sans parole...

Au retour, la petite "écrasait", épuisée par tant d'émotions et de découvertes. On a donc eu l'occasion de les faire entrer tous les 2 dans la véranda. Pas de problème, mais la fatigue s'est transformée en excitation, et nous avons préféré rentrer Darwin. La petite a mis du temps à se poser. Mais seule, elle s'est enfin affalée dans une corbeille. Après son repas, elle repartait de plus belle, on l'a donc laissée encore seule (elle a exploré à nouveau une partie des locaux extérieurs), et elle s'est enfin posée, je pense pour un vrai gros dodo, je l'espère. Je vais favoriser au maximum ces moments de solitude pour qu'elle se repose, car sinon, elle est montée sur ressorts ! haut de page

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C'est fou ce que nos poilus sont plus tolérants que nous. Darwin sent bien que cette pitounette est un peu (beaucoup) "chipie". Il a bien essayé de lui expliquer les règles de sérénité de la maison, et du groupe, mais il ne sait pas bien y faire... Comme dit une amie "ce n'est qu'un mâle"!  bref, il se débine !! Pour l'instant, il est dépité devant cette boubounette qui se comporte parfois comme une gamine mal élevée (dans le domaine canin...), alors il écarte ses grosses pattes pour ne pas lui faire de mal, et il lui tourne le dos. Elle est tignousse, comme on dit ici, mais il ne répond pas ; il commence la sagesse...

Baïne sent AÏda

J'aimerais mieux qu'il lui dise des choses, comme Tosca avait fait avec lui, mais chaque chien est unique, chaque rencontre est unique, il lui apprendra sûrement bien des choses quand elle sera plus grande !!!
Donc, dimanche matin, j'ai retrouvé une amie avec sa chienne golden retriever de 5 ans, très équilibrée, qui gère bien toutes les rencontres canines. On pensait observer des remises en place intéressantes, mais non, Baïne n'a rien eu à dire de spécial à Aïda, juste se connaître, gentiment.

Aïda et la flaque

La Chipounette, Boubounette, Chichounette (elle a plein de petits "noms d'amour", comme on dit...) n'a pas découvert encore les rues de la ville (j'attends tous ses vaccins), mais elle découvre avec Baïne les flaques boueuses (en cette saison, pas de problème) Baïne adore, Aïda est dubitative...

Et puis, j'aime des instants comme celui-ci, fugace... Baïne et Aïda proches



Des petites balades comme ça, en liberté, c'est déjà l'apprentissage du rappel pour plus tard. Même pas besoin de rappel, on réalise que notre loupiot nous suit, il ne veut pas nous perdre. Bien sûr, je ne parle pas, je me déplace simplement. On l'a fait 2 ou 3 fois, parce que des cyclistes arrivaient : sans rien dire, je suis allée sur les côtés, elle m'a suivie. Bien sûr, je l'ai caressée avec joie !!!... (et bien sûr, avec mon amie, nous partions du même côté. Ca a l'air idiot à préciser, mais c'est important, surtout en période d'apprentissage).

Catchuwoman, ne t'en fais pas. Évite les rues, oublie la laisse pour l'instant, nos petites ont 2 mois, pas tous leurs vaccins, ce monde urbain peut attendre un peu, surtout que tu as un jardin. Fais comme tu sais : déplacements lents, pas de parole, et je suis sûre que ta pitounette va te suivre !!! c'est la base de l'apprentissage du rappel ! Les mots, tu les mettras au fur et à mesure. Quand ma "grosse" vient vers moi, je saisis l'occasion pour lui dire "c'est bieeeeen viens me voir..." avec beaucoup de joie dans la voix ! tu verras, tu l'auras, ton "rappel naturel"...

Lundi, balade avec les compères de samedi. La Pitoune

Je réalise en regardant mon album que c'était tellement "naturel", rien de spécial, Aïda dans le groupe, que je n'ai pris qu'une photo d'elle à notre arrivée...

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Tout allait bien dans le meilleur des mondes (...), quand patatras, mardi matin, mon mari s'est pris les pieds dans les pattes d'Aïda. Le mari a heureusement évité la chute, mais pas la patoune de la pitounette... (quand je pense que des gens ont peur de perdre leur boubou... elle est toujours dans nos jambes !) En fin de matinée, elle boitillait toujours, donc véto, radios, fracture d'une des phalanges de la patte avant gauche sur le doigt extérieur), heureusement propre, pas besoin de chirurgie. Mais la pitchoune est revenue avec un beau bandage, pour tenir le doigt avec les autres. Évidemment repos, donc pas de balades, mais tenir au repos complet ce vif-argent, c'est illusoire ! Heureusement, le bandage protège bien, j'ai eu peur qu'elle le déchiquette, mais non, après avoir déroulé une dizaine de cm, elle l'a oublié. Comme rien n'est simple, il faut qu'il pleuve en ce moment, donc, quand on la sort, on met une poche plastique, et par-dessus, pour tenir, la fameuse chaussette avec ruban pour tenir sur le dos.
Rassurez-vous, c'est nous les plus malheureux ! elle, est encore plus "pétillante" ! Ce matin, je suis allée me balader avec Darwin et je l'ai laissée avec mon mari. Elle attaquait les pieds de la table ! Mon mari lui avait trouvé un bon bout de bois, mais on l'a enlevé, parce qu'en fait, c'est tout aussi tendre que les pieds de la table, et elle s'en donne à coeur joie ! On lui a trouvé 2 ou 3 bouts de tige métallique comme super jouets. Là, ses petites dents ne rentreront pas dedans, et ça ne l'incitera pas à mordiller ; je crois que je vais passer rapidement tous les pieds de table au Tabasco (ou vinaigre, ou citron, selon affinité !!). haut de page

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La boubounette va très bien ! je rassure tout le monde. Ce soir, on est allé voir le véto pour changer le bandage qui avait perdu de sa blancheur... tout va bien, il faut prendre le temps.

Séance jeux

Elle va tellement bien qu'elle exprime toute sa fougue. Heureusement que le bandage est là pour protéger le doigt... et Darwin est un grand frère adorable !! pas de tendresse affichée (on n'en est pas encore à partager une corbeille, mais elle se rapproche de plus en plus de lui pour se coucher à ses côtés sur les tapis, et si elle est sage, elle a le droit). Sinon, le premier installé dans une corbeille tient sa place sans contestation possible, que ce soit elle ou lui !

Elle a un culot monstre : elle saute carrément au cou de Darwin qui, alors, se détourne... (ne pas regarder car ça encourage...). On se régale à les observer ; on a bien vu qu'au début il ne savait pas comment faire avec ce gros vermicelle... parfois, il nous regarde, l'air de dire, "qu'est-ce que je fais ??". Dans ces cas-là, on détourne notre regard, pour qu'il prenne ses décisions, mais chaque fois que je le vois intervenir si gentiment, si calmement, en retenant ses gestes, sa mâchoire, je lui dis "c'est bieeeeen, mon grand..." tout doucement.

Darwin et Aïda attendent leur gamelle

Chaque jour on voit leur relation évoluer. Lui prend de plus en plus ses responsabilités. Il l'avertit vocalement (bref, il grogne) quand elle abuse, et elle reçoit le message 5 sur 5 ! Il ne savait pas faire ça au départ, ou n'osait pas, et elle, elle ne comprenait pas au début. Maintenant, c'est clair ! Je pense que bientôt, il n'aura qu'à redresser le cou pour qu'elle comprenne qu'il ne faut pas insister ; et quand il veut, il l'invite au jeu, courses, machouillages... (évidemment, on surveille, mais la patoune est bien protégée... et il est d'une délicatesse adorable !). Bref, c'est un régal !!

Pas d'apprentissage... elle nous suit naturellement à chaque déplacement, alors, de temps en temps, on met les mots sur nos déplacements : "tu viens me voir ??", et comme elle suit, on l'encourage : "c'est bieeen viens me voir..." Peu à peu, on met en place notre dialogue. Chaque fois que je la quitte, je lui dis "tu attends ? je reviens..." et je lui fais la fêt
e à mon retour, caresses, même si c'est simplement pour aller dans la pièce à côté... Je fais attention, parce que parfois, si elle est excitée, les caresses la renforcent dans cette excitation, alors là, pas de caresses.

En libre en forêt, bien sûr, elle nous suit pareillement...Deux dans un panier

Sinon, elle est précoce question mordillement, alors, j'ai ressorti ma canne métallique (une simple tringle à rideau coupée à ma taille) et quand elle s'attaque à mes pantalons ou à mes pieds, je m'immobilise, j'interpose doucement cette canne entre ses dents et moi, sans la regarder (Darwin ne la regarde jamais quand il ne veut pas qu'elle l'ennuie). Le contact avec cette barre n'est pas mou à ses dents, cela ne l'encourage pas à mordre. Elle a envie de l'attaquer, mais ce n'est pas agréable, alors elle arrête.

Aucun "apprentissage propreté" pour l'instant. D'abord avec la pluie que nous avions, et son bandage, sorties dans le jardin ralenties, et puis on commence juste à observer son "rythme"... on favorisera les sorties "surveillées" aux bons moments après, pour pouvoir apporter tous les encouragements positifs !!

Ce matin, nous avons retrouvé des amies et leurs poilus : Ness, Belem, Vedika, Baïne, et Gallinette. Ness n'a plus prêté aucune attention à Aïda. Gallinette, qu'Aïda ne connaissait pas encore, et réciproquement,  a fait une rencontre "normale", je te sens, tu me sens... pitchounette sans problème, poilus matures sans problème non plus... vu la patte de la petite, nous n'avons fait qu'une rencontre d'une dizaine de minutes en restant sur place.

Séance câlins

Avec Darwin, l'évolution est quotidienne. Maintenant, il l'entraîne vers des jeux ensemble : je te croque la gueule et toi ?, je cours, tu me suis ?, etc., mais si elle ne répond pas selon ses critères, (si elle s'excite), il l'ignore, lui tourne le dos, s'en va...
Darwin progresse beaucoup dans sa "gestion" de la petite. Ce matin, on a vu qu'au départ, il surveillait les rencontres... mais elle l'enquiquine encore beaucoup...

La barre métallique est indispensable quand elle s'échauffe, et s'attaque à mes bas de pantalon. Ça me permet de rester zen, de ne pas réagir. Elle croque la barre quelques instants, mais ce n'est pas intéressant pour elle... dans ces moments, bien sûr, je reste immobile. Je veux surveiller, alors j'essaie de regarder en coin pour qu'elle ne voie pas mon regard...

À suivre...haut de page

4 mois et demi


Au début, j’ai partagé chaque observation... En fait, au départ, il faut commencer par observer, pour connaître notre petite boule de poils, savoir où l'on va. Bien sûr j’aime ma pitounette, mais il me fallait la connaître, comme il me fallait lui laisser le temps de me connaître, de nous connaître.

Heureusement que nous ne jouons pas avec elle, car c’est une chienne très vive, qui pourrait vite s’exciter et perdre tout contrôle. Darwin nous le montre... dans ces moments d’excitation, à la maison, il l’ignore, part ailleurs... En balade, il intervient auprès des autres chiens pour que le calme règne.

Malgré ce "rabat-joie" apparent, Aïda reste une chienne pleine de gaieté ! pas de problème !

Câlin dans l'herbeQuestion propreté, nous n’avons rien fait pour essayer d’apprendre quoique ce soit. Un chiot est comme un bébé, il ne maîtrise pas son organisme... Nous avons observé son rythme naturel et avons essayé de l’accompagner dehors aux bons moments. Pour les nuits, nous couvrions le sol de journaux, (plus facile à ramasser...), on enlevait l’eau une heure après son repas (mais elle trouvait les seaux dehors...), dernier repas vers 19 heures, et nous faisions un tour de jardin vers 11h avant de nous coucher. Depuis 3 semaines, avec un réveil vers 6h30, plus de fuites ni de "kdo"... (sauf exception qui confirme la règle !!!).
Dans la journée, parfois des pipis dans la véranda parce qu’elle joue, ou que l’on n’a pas ouvert assez vite, ou qu’on l’a rentrée pour sortir la voiture juste au moment où elle avait besoin... En fait, si je compare avec mes premiers chiens (auxquels je pensais pouvoir apprendre la "propreté"), le processus n’a pas pris plus de temps... mais là, sans conflit, sans autoritarisme inutile...

Maintenant, il nous faut l’inciter à faire ses besoins là où nous préférons qu’elle les fasse dans le jardin. Pour l’instant, elle les fait bien près de la maison, donc on continue ignorance et nettoyage discret, et quand il lui arrive de faire là où on préfère, grandes félicitations...

Nous nous baladons presque quotidiennement, avec des amis et leurs chiens, bien sûr en liberté. Darwin veille toujours sur elle, surtout au moment des rencontres. Dès qu’il voit que tout se passe bien, il la laisse se débrouiller. Elle est autonome en balade, "raisonnable" avec les chiens plus âgés et calmes, espiègle avec les chiens plus joueurs (mais si ça s’excite, Darwin intervient). 

Aïda et ChayaElle apprend à se gérer dans le groupe parce que les adultes la reprennent si elle dépasse les bornes (merci Ness, Belem !! et dans ce cas-là, Darwin ne dit rien... en fait ils agissent dans le même esprit). Je n’interviens jamais, au mieux je m’éloigne sans rien dire et en ayant l’air de ne rien voir... elle apprend beaucoup avec ses aînés. Elle est toujours en libre... elle est assez curieuse et part à l’aventure dans les fourrés ; quand elle semble nous oublier, je me cache (avec Darwin) et les amis se cachent aussi avec leurs chiens (si l’un d’entre nous reste visible, elle est rassurée...), elle réalise alors et vient à notre recherche...

En fait, il me semble ne rien faire, ne rien lui apprendre... seulement être attentive, essayer de la comprendre... et laisser faire Darwin.

Les mordillements ont disparu. Je me suis aidée pendant quelques semaines de la barre métallique pour protéger mes tibias et mes chevilles et c’est passé, surtout quand j’ai pris le parti de m’arrêter comme une statue, et d’attendre qu’elle arrête de me mordiller pour reprendre ma marche. Maintenant, il y a un moment d’effervescence quand je la retrouve le matin, mais ce moment de retrouvaille matinale est aussi festif avec Darwin ; ils ne font pas ça avec mon mari, c’est notre petit moment de folie à nous. Je l’aime et je laisse donc faire, chacun fait comme il veut, n’est-ce pas ?

Darwin, Aïda et le chiffonL’autre jour, elle avait piqué un chausson... je la vois, et je lui dis "tu laisses ???", je la vois interloquée, et j’ajoute, "c’est bieeen laisse...". Elle a posé le chausson, qu’évidemment j’ai pris en lui faisant tout plein de caresses joyeuses. Elle m’a refait le coup depuis avec je ne sais plus quoi, même scénario, même résultat. Darwin avait réagi pareil, gamin... depuis, il lui arrive toujours de "jouer" avec nous, de piquer un torchon ou une manique délibérément devant nous, et de partir le "ranger" dans une de ses corbeilles.... et de me le donner gentiment quand je le lui demande... Ah, ce "tu laisses ???", il est génial !

À la maison, je ne vois rien de particulier. Elle a piqué les dessous de pots pendant un temps (j’aime les fleurs, et j’ai beaucoup de pots fleuris...), on lui en a laissé un à disposition, on a ignoré pour tous les autres qu’elle enlevait (que je ne remettais pas), et la manie lui est passée... Pour les grignotages de pieds de chaises ou de mon kentia, elle a découvert le côté "acidulé" du Tabasco et n’a pas apprécié... elle s’est lassée avant moi (j’en suis quand même à ma 3° bouteille de Tabasco, je ne lésine pas !!). 

Aïda dans sa bassineElle aime patauger dans l’eau (donc je lui ai mis une grande bassine dans le jardin - cf. photo).

Je ne sais pas si elle a compris qu’elle s’appelait Aïda, mais elle nous suit, répond à "choupinette", "pitounette", "chipounette", tous petits mots tendres...

Elle fait trop de charme aux bipèdes, auxquels je demande de rester distants. S’ils succombent à son charme, c’est leur problème, elle est vite envahissante !! mais difficile d’éduquer les bipèdes !

Voilà, maintenant, c’est une quasi grande !!! elle est tendre, et coquine... elle fait partie de notre vie, elle s’est intégrée totalement...
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